Bonjour Julien, Simone Weil m'accompagne un peu depuis ma jeunesse aussi. Une personnalité fascinante, surtout évidemment à mes yeux aujourd'hui, pour sa compréhension de l'opposition entre le Christ et Yahvé. Une manifestation du génie juif, qui est toujours, d'une manière ou d'une autre, le génie de l'évasion du judaïsme.
Je vous rejoins pleinement sur l’opposition entre le Christ et Yahvé.
Par ailleurs, j’ai toujours trouvé particulièrement intéressant le lien que Simone Weil établit entre le stoïcisme et le christianisme. En particulier, sa vision de ce que je comprends comme un « mysticisme dialectique » entre le Dieu personnel des chrétiens et le Dieu impersonnel des stoïciens m’a toujours fasciné.
En tout cas, sa pensée me paraît assez proche de la vôtre.
Merci encore pour votre travail et bonne continuation
En ce sens, si on définit par "métaphysique" (comme le faisait, de facto, Heidegger) comme l'ensemble des courants de pensée qui ont finalement mené au nihilisme occidental, le socratisme marque effectivement le début de la métaphysique.
D'où, d'ailleurs, l'intérêt des présocratiques (que les copistes chrétiens se sont bien entendu moins efforcé de conserver) - qui nous en disent bien plus sur cette Culture antique fantasmée par la Nouvelle droite comme la source de "notre civilisation" (alors que la Culture occidentale en constitue plutôt la négation), sous prétexte d'une continuité biologique elle aussi largement mythique (comme le montrent aujourd'hui les cartes génétiques : la Grèce a plus en commun avec le Levant qu'avec la Scandinavie).
« À l’homme qui est bon, rien n’arrive de mal » (Platon, Apologie de Socrate, 41d)
Ça fait longtemps que je soupçonne l'importance du socratisme d'avoir été fortement amplifiée par la révolution chrétienne (ce qui s'applique en réalité au plus gros de ce que nous avons "conservé de l'Antique" - étant donné que cette conservation s'est pratiquement toujours faite via le filtre de copistes chrétiens).
Or la citation ci-dessus montre très clairement pourquoi : elle constitue en effet une négation frontale de la saisie tragique de l'existence - laquelle, comme l'avait bien vu Hegel, était le fondement métaphysique de la Culture antique.
En ce sens, le pédéraste moralitaire Socrate est effectivement un précurseur du christianisme (suivant une "généalogie" qui ne doit pas grand-chose au Jourdain...).
Et le stoïcisme, spiritualité élitaire des fonctionnaires d'empire, a en réalité préparé le terrain (notamment théologique/élitaire) au christianisme (plus mystique/populaire à l'époque des catacombes).
Le culte de l'Empereur (qui est culte de l'État) a préparé celui du Pantocrator (là aussi, c'est une intuition qui se trouve déjà chez Hegel/Kojève).
[Soit dit en passant, la citation ici commentée montre aussi à quel point les Athéniens "présocratiques" ont eu raison de condamner à mort ce marginal exalté dont l'enseignement allait à l'encontre de tout ce qui, au plus profond, définissait leur culture.]
Attention à la lecture en littéral des textes, c'est la même aberration qu'on constate chez les croyants (par exemple créationnistes) ou chez des athées dogmatiques comme Michel Onfray, qui ont ensuite des conclusions radicalement divergentes (c'est la "tour de Babel" blabla).
"Le mépris des Hébreux pour la logique est illustré dès le premier chapitre de la Genèse, lorsque Dieu dit « que la lumière soit », mais accroche le soleil au firmament trois jours et trois nuits plus tard."
Au quatrième jour Genèse, le grand luminaire représente le "Ciel", les bosons, la spiritualité; la lune représente la "Terre", les fermions, la matière. Les étoiles sont les âmes des "défunts" - bien plus vivants que nous -. Tout cela dans une même Réalité.
I) Après la "Renaissance" -XVIe siècle - (retour du 1er jour Genèse, Rê-mus se réveille, lentement? il bâille): le siècle des lumières - XVIIIe* - (de Lucifer, ou culte du savoir, scientisme, ...) et sa suite calamiteuse où nous sommes toujours.
Aujourd'hui, le siècle de la Lumière, et les démons rugissent, d'impuissance. XXIe siècle (réplique 6e jour Genèse), non plus culte du savoir mais avènement de la co-naissance du "Ciel" (Cœur) et de la "Terre" (ego)! Gestation dans la douleur. Amen!
* apparition de l'Homme ancien au 3e jour Genèse: arbres qui doivent porter des fruits, et apparition du "continent" (conscience mentale surgie des "océans" (vie et émotions)).
Chez certains, Rê intérieur est un trou noir ("ce lieu est terrible" à Rennes Le Château): trou noir intérieur destructeur en même temps que créateur (Shiva). L'extérieur est comme l'intérieur (accessoirement, message de Rennes Le Château).
II)
1) Le "roi" c'est l'ego.
2) à l'Est, trinité de Chine: les rois ou augustes Fuxi, Nuwa, Shennong (le laboureur comme Caïn - ego -)
3) vers l'ouest, Gilgamesh (roi) est associé à son animalité Enkidu qui meurt, Gilgamesh n'accède pas à l'immortalité.
4) plus vers l'ouest le Roi (au singulier) des rois.
"Comme l'éclair qui part de l'Orient et se montre jusqu'en Occident ..." (Jésus), ou la question de la sphinge à Œdipe ... l'Humanité est un seul Cœur (le singulier).
Il semble qu'Abel soit toujours en sommeil chez beaucoup. C'est une question toute personnelle. Rê-mus est toujours endormi. La fille du Juif n'est pas morte, elle dort.
107 ans le 13 octobre 2024, le 6e jour de Fatima où Rê semble désirer fusionner avec Sa Terre, 6e jour ou XXIe siècle après la "Renaissance". Apocalypse 6e jour, 6e trompette.
Bonne réflexion dans le fantasme de la solitude existentielle s'estompant,
Bonjour M. Guyénot,
Merci pour votre article.
Je serais curieux de connaître votre opinion sur Simone Weil et sa pensée. Elle m’avait beaucoup marqué lorsque j’étais plus jeune.
Bien à vous,
Julien
Bonjour Julien, Simone Weil m'accompagne un peu depuis ma jeunesse aussi. Une personnalité fascinante, surtout évidemment à mes yeux aujourd'hui, pour sa compréhension de l'opposition entre le Christ et Yahvé. Une manifestation du génie juif, qui est toujours, d'une manière ou d'une autre, le génie de l'évasion du judaïsme.
Bonjour M. Guyénot,
Je vous rejoins pleinement sur l’opposition entre le Christ et Yahvé.
Par ailleurs, j’ai toujours trouvé particulièrement intéressant le lien que Simone Weil établit entre le stoïcisme et le christianisme. En particulier, sa vision de ce que je comprends comme un « mysticisme dialectique » entre le Dieu personnel des chrétiens et le Dieu impersonnel des stoïciens m’a toujours fasciné.
En tout cas, sa pensée me paraît assez proche de la vôtre.
Merci encore pour votre travail et bonne continuation
En ce sens, si on définit par "métaphysique" (comme le faisait, de facto, Heidegger) comme l'ensemble des courants de pensée qui ont finalement mené au nihilisme occidental, le socratisme marque effectivement le début de la métaphysique.
D'où, d'ailleurs, l'intérêt des présocratiques (que les copistes chrétiens se sont bien entendu moins efforcé de conserver) - qui nous en disent bien plus sur cette Culture antique fantasmée par la Nouvelle droite comme la source de "notre civilisation" (alors que la Culture occidentale en constitue plutôt la négation), sous prétexte d'une continuité biologique elle aussi largement mythique (comme le montrent aujourd'hui les cartes génétiques : la Grèce a plus en commun avec le Levant qu'avec la Scandinavie).
« À l’homme qui est bon, rien n’arrive de mal » (Platon, Apologie de Socrate, 41d)
Ça fait longtemps que je soupçonne l'importance du socratisme d'avoir été fortement amplifiée par la révolution chrétienne (ce qui s'applique en réalité au plus gros de ce que nous avons "conservé de l'Antique" - étant donné que cette conservation s'est pratiquement toujours faite via le filtre de copistes chrétiens).
Or la citation ci-dessus montre très clairement pourquoi : elle constitue en effet une négation frontale de la saisie tragique de l'existence - laquelle, comme l'avait bien vu Hegel, était le fondement métaphysique de la Culture antique.
En ce sens, le pédéraste moralitaire Socrate est effectivement un précurseur du christianisme (suivant une "généalogie" qui ne doit pas grand-chose au Jourdain...).
Et le stoïcisme, spiritualité élitaire des fonctionnaires d'empire, a en réalité préparé le terrain (notamment théologique/élitaire) au christianisme (plus mystique/populaire à l'époque des catacombes).
Le culte de l'Empereur (qui est culte de l'État) a préparé celui du Pantocrator (là aussi, c'est une intuition qui se trouve déjà chez Hegel/Kojève).
[Soit dit en passant, la citation ici commentée montre aussi à quel point les Athéniens "présocratiques" ont eu raison de condamner à mort ce marginal exalté dont l'enseignement allait à l'encontre de tout ce qui, au plus profond, définissait leur culture.]
Bonjour,
Attention à la lecture en littéral des textes, c'est la même aberration qu'on constate chez les croyants (par exemple créationnistes) ou chez des athées dogmatiques comme Michel Onfray, qui ont ensuite des conclusions radicalement divergentes (c'est la "tour de Babel" blabla).
"Le mépris des Hébreux pour la logique est illustré dès le premier chapitre de la Genèse, lorsque Dieu dit « que la lumière soit », mais accroche le soleil au firmament trois jours et trois nuits plus tard."
Au quatrième jour Genèse, le grand luminaire représente le "Ciel", les bosons, la spiritualité; la lune représente la "Terre", les fermions, la matière. Les étoiles sont les âmes des "défunts" - bien plus vivants que nous -. Tout cela dans une même Réalité.
I) Après la "Renaissance" -XVIe siècle - (retour du 1er jour Genèse, Rê-mus se réveille, lentement? il bâille): le siècle des lumières - XVIIIe* - (de Lucifer, ou culte du savoir, scientisme, ...) et sa suite calamiteuse où nous sommes toujours.
Aujourd'hui, le siècle de la Lumière, et les démons rugissent, d'impuissance. XXIe siècle (réplique 6e jour Genèse), non plus culte du savoir mais avènement de la co-naissance du "Ciel" (Cœur) et de la "Terre" (ego)! Gestation dans la douleur. Amen!
* apparition de l'Homme ancien au 3e jour Genèse: arbres qui doivent porter des fruits, et apparition du "continent" (conscience mentale surgie des "océans" (vie et émotions)).
Patrice. https://www.youtube.com/watch?v=m9rzgllkiC0&list=PLYHHkNZz74gu9F5eJ5Pls7rDyMFQhYtiV
Chez certains, Rê intérieur est un trou noir ("ce lieu est terrible" à Rennes Le Château): trou noir intérieur destructeur en même temps que créateur (Shiva). L'extérieur est comme l'intérieur (accessoirement, message de Rennes Le Château).
II)
1) Le "roi" c'est l'ego.
2) à l'Est, trinité de Chine: les rois ou augustes Fuxi, Nuwa, Shennong (le laboureur comme Caïn - ego -)
3) vers l'ouest, Gilgamesh (roi) est associé à son animalité Enkidu qui meurt, Gilgamesh n'accède pas à l'immortalité.
4) plus vers l'ouest le Roi (au singulier) des rois.
"Comme l'éclair qui part de l'Orient et se montre jusqu'en Occident ..." (Jésus), ou la question de la sphinge à Œdipe ... l'Humanité est un seul Cœur (le singulier).
Il semble qu'Abel soit toujours en sommeil chez beaucoup. C'est une question toute personnelle. Rê-mus est toujours endormi. La fille du Juif n'est pas morte, elle dort.
107 ans le 13 octobre 2024, le 6e jour de Fatima où Rê semble désirer fusionner avec Sa Terre, 6e jour ou XXIe siècle après la "Renaissance". Apocalypse 6e jour, 6e trompette.
Bonne réflexion dans le fantasme de la solitude existentielle s'estompant,
Patrice. (c'est très écourté)
https://odysee.com/@LeCurseur:0 (+ crowbunker, rutube, rumble etc.)
Le 12/03/2025 à 13:34, Laurent Guyénot from Kosmotheos a écrit :